Wear Sunscreen (1): Assumez de ne pas être hype.

© BRUZZ
06/07/2019

C’est étrange. Un jour, vous travaillez la tête dans le guidon, comme tout le monde. Et le lendemain, sur les réseaux sociaux, tout le monde a quitté son poste pour se rendre sur une île des Canaries ou des Baléares. Et pas à Tenerife, Lanzarote, Ibiza ou Majorque comme d’habitude, mais à Fuerteventura et Formentera, les annexes sous-estimées de ces archipels qui, apparemment, sont soudainement devenues hype, et où, à en croire Instagram, des canaries et des baléares habitent les arbres.

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Où toutes ces personnes ont-elles trouvé le temps, les informations et l’énergie de réserver des vacances de rêve au soleil pendant qu’elles travaillaient aussi dur ? Et surtout, pourquoi personne n’a-t-il jamais mentionné en votre présence ces changements dans l’offre des groupes d’îles espagnoles ? Ce n’est que maintenant que vous êtes seul face à vous-même que vous vous souvenez d’un article paru dans un vieux magazine, dans lequel on parlait des loisirs et des vacances en tant que nouveaux symboles du statut social.

Vous pouvez donc en conclure que votre statut ne s’est jamais sensiblement amélioré. Comme quand vous n’aviez pas obtenu de Discman de vos parents. Comme quand vous avez acheté cette Dacia Duster. Et comme maintenant, que vous devez chercher une destination de voyage au début du mois de juillet. C’est dans ces circonstances que vous pourriez être tenté de prendre des vacances dans votre propre ville.

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Parce que l’été est si calme à Bruxelles et qu’il y a beaucoup à découvrir dans les différents quartiers en trottinette ou en scooter. Parce que les balayeurs de rue sonnent différemment en juillet et que les couchers de soleil sur le piétonnier nord-ouest n’ont pas d’égal. Parce qu’il y a des concerts gratuits sur la Grand-Place, et qu’on ne peut pas en dire autant des autres pôles touristiques belges tels que Ninove et Verviers.

Mais prenez garde à cette solution de facilité. Bruxelles est une ville qui regorge de découvertes, certes, mais Visit Brussels oublie souvent de mentionner qu’il existe d’autres villes. Un séjour de onze mois par an est suffisant comme contribution de solidarité aux problèmes de société cumulés dans la capitale.

Maintenant, vous pouvez prendre le large. Il est temps d’aller voir ailleurs. Il est temps de demander l’asile quelque part. La confrontation avec des villes modèles telles que Copenhague, Berlin ou Rotterdam pourrait entraîner un choc culturel, mais des destinations aléatoires telles que Nantes, Berne ou Saint-Sébastien sont tout aussi propices à la découverte d’une socialisation propre et bien organisée. Il faudra juste éviter Fuerteventura et Formentera, car ce n’est peut-être pas une coïncidence si personne de votre entourage n’a voulu partager ses projets de voyage avec vous.

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