Aimé Césaire : l’héritage nègre

Peu de temps avant sa mort, il avait déclaré
« Nègre je suis, Nègre je resterai. » Toute sa vie, le poète français Aimé Césaire, initiateur du mouvement de la négritude, s’est engagé contre le colonialisme. Chantre d’une culture noire débarrassée de tout exotisme, ses mots étaient ancrés dans le présent et interrogeaient l’histoire. Fier de ses origines africaines, il s’identifiait avec tous les Noirs qui pendant des siècles ont été « chosifiés, animalisés » par l’homme blanc, n’hésitant pas à voir dans le colonialisme et le racisme les racines d’un même mal. Si le parcours politique de l’homme entré au Panthéon a suscité quelques critiques au pays, il est reconnu comme l’un des plus grand poètes du XXe siècle. Mais aujourd’hui, que reste-t-il de son héritage littéraire et révolutionnaire ? Pour le 100e anniversaire de sa naissance à Basse-Pointe en Martinique, la maison des écrivains Passa Porta organise une soirée d’entretiens et de lectures autour de l’homme de lettres antillais, à la fois poète et dramaturge. David Van Reybrouck, auteur du magistral Congo, sera entouré de l’écrivain congolais Antoine Tshitungu Kongolo et de son confrère flamand Joris Note. La journaliste Olivia Rutazibwa s’entretiendra ensuite avec l’écrivain sénégalais Omar Ba, témoin engagé de cette nouvelle traite négrière qu’est l’immigration.


Centenaire Aimé Césaire, 26/6, 20.00, €4/5, Passa Porta, 46, rue Antoine Dansaertstraat, Brussel/Bruxelles, 02-226.04.54 (reservatie gewenst/réservation souhaitée), www.passaporta.be