Notre conseil pour l’achat ? Demandez une réduction en prenant directement cinq ou six exemplaires du nouveau roman graphique de la Bruxelloise Judith Vanistendael. Malgré son sujet sombre, David, les femmes et la mort est non seulement un livre qu’on veut lire, mais aussi qu’on veut partager avec ses meilleurs amis.
David, les femmes et la mort ••••
Judith Vanistendael Le Lombard, 280 P., €24,90
L’homme et le crabe
Nous avons aussi un conseil pour la lecture : si vous ne voulez pas que tous les passagers d’un métro bondé voient couler les larmes sur vos joues, lisez David, les femmes et la mort à la maison. Ce roman graphique est particulièrement émouvant. Pas parce qu’un brave, mais trop réservé, patron de librairie perd son combat contre un cancer du larynx supra-glottique de type T3N26M0, mais parce que Judith Vanistendael raconte incroyablement bien ce qui se passe dans la tête des femmes de la vie de David : son épouse à qui manque son ancienne odeur, une fille de 9 ans qui parle avec ses copines de ses projets de momifier papa, une autre fille qui vient d’accoucher. On semble parfois mieux les comprendre que soi-même. Pas parce qu’elles s’expriment particulièrement bien, mais parce qu’on est associé à leurs humeurs et à leurs sentiments contradictoires. Vanistendael, qui a percé sur la scène internationale avec les deux tomes de La jeune fille et le nègre, a un vrai talent pour choisir les petits moments de la vie quotidienne qui disent tout ce qu’il y a à dire. Et si ce sont de grands moments, elle met en lumière juste ces détails qui vous donnent le sentiment d’être là. Son récit impressionne aussi parce qu’elle utilise à fond les possibilités de sa technique. Les dessins et les images à l’aquarelle, combinés ou non avec des mots justes, expriment ce qui est essentiel pour elle. C’est parfois dans l’aquarelle que résident les nuances du récit.
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