Un mois de pure photographie à Bruxelles

D’année en année, le PhotoBrussels Festival prend de plus en plus d’ampleur. Pour sa septième édition, ce n’est pas moins de 36 lieux qui, pendant un mois, accueillent 200 artistes pour des expositions, ateliers, conférences ou visites guidées liés au médium photographique.

Il y en aura pour tous les goûts et tous les styles. Plaque sensible de l’événement, Le Hangar propose, comme chaque année, une exposition thématique qui se tourne cette fois vers l’autoportrait. Sélectionnés sur base d’un appel à projet, 23 artistes, dont six lauréats, exposent les infinies variétés de la photo de soi. Derrière cette pratique a priori cadrée se révèlent des oeuvres qui glissent entre autofiction, docufiction et fiction.

Miroir déformant
Il s’agit pour ces artistes de se raconter, de raconter les autres en tendant un miroir plus ou moins déformant à soi et à son époque. Avec Fragment of Solace chez Box Galery, Sven Laurent capte l’anodin et le banal au fil de ses déambulations pour le transférer en images minimalistes et poétiques. Au Botanique, Katherine Longly questionne le rapport à la nourriture dans la société japonaise.

Des témoignages mis en mots et en images par une dizaine de personnes de l’archipel et mis en scène et en contexte par l’artiste racontent une histoire intime et humaine universelle. Avec La mort masquée, l’énigmatique duo Mothmeister dépoussière les traditions et le folklore liés à la camarde dans les coins les plus reculés de la planète pour créer les images d’un conte féerique entre les frères Grimm et l’iconographie religieuse. À l’enfant Sauvage, Florence Cats et Joseph Charroy nous invitent à une balade buissonnière où la photo s’imprime et se murmure sur tous supports.

PHOTOBRUSSELS FESTIVAL. > 26/2, divers lieux, www.photobrusselsfestival.com