Festival Congolisation à Pianofabriek

Congolisation met en avant la diaspora congolaise et subsaharienne. Pour cette deuxième édition du festival pluridisciplinaire, les organisateurs ont voulu rassembler toutes les activités dans un seul lieu: le Pianofabriek.

À la une: une soirée autour de la poésie urbaine et une journée dédiée à Patrice Lumumba. "On a choisi le terme Congolisation parce qu'historiquement le Congo est le premier contact que la Belgique a eu avec l'Afrique noire. À partir de là, plein de connexions se sont faites. Le mot sert à interpeller et rappeler que l'histoire du Congo et de la Belgique est liée; une histoire commune qui lie aussi l'Europe et l'Afrique", raconte le rappeur Pitcho, organisateur du festival. "On veut promouvoir la diversité culturelle et le questionnement de la société, les ponts qu'on peut créer les uns entre les autres via l'art."

La première édition était un festival de grande ampleur avec des partenaires d'envergure (Bozar et KVS) étalé sur tout le mois de janvier 2015. Cette année, Pitcho a choisi de revenir à l'idée de base: un festival plus petit qui perdure et s'inscrit dans le temps. L'un de ses rêves: une maison culturelle africaine. "On organise une conférence sur le pourquoi et comment de cette maison. On rêve d'un centre culturel avec une bonne infrastructure, une vraie administration, des techniciens compétents… Pour proposer de la musique, des expositions, des conférences, un endroit pour les jeunes…". La journée du 14 janvier se clôturera par le duo spoken word Poetic Pilgrimage qui avait fait un carton lors de la pièce de théâtre Malcolm X au KVS.

Le 17 janvier, Patrice Lumumba est à l'honneur. Une marche sera organisée de la future Place Lumumba à l'arrière de l'église Saint-Boniface jusqu'au Pianofabriek, où le premier Premier ministre du Congo indépendant sera célébré lors d'une conférence et des concerts. "Lumumba est aussi important que Malcolm X, Sankara ou Martin Luther King. C'est un humaniste avant d'être pro congolais ou pro noir. En Belgique on a tendance, encore maintenant, à mettre Lumumba de côté. Il faut justement en parler car c'est une histoire commune ", raconte Pitcho. "Il faut reconnaître la souffrance de l'autre, d'un peuple pour qui ce personnage est un héros, abattu pour la liberté de son pays."

> Congolisation. 12/01 > 21/01, Pianofabriek, Saint-Gilles