Un jour avant qu’ils ne s’envolent vers Hollywood – les choses vont très vite pour eux – on a pu mettre la main sur Adil El Arbi et Bilall Fallah pour une discussion qui s’imposait autour de leur second long métrage. Dans Black, ils zooment sur la violence avec laquelle les bandes urbaines détruisent leurs propres enfants.
Black, présenté en première mondiale le 11 septembre au Festival International de Toronto, place une histoire à la Roméo et Juliette dans le milieu des bandes urbaines de Matonge et de Molenbeek. Mavela, 15 ans, est membre des fameux Black Bronx, Marwan fait partie d’une bande rivale, les 1080. Tous deux doivent brutalement choisir entre leur amour et leur loyauté envers leur groupe. À Toronto, ce film peu subtil mais cinglant a fait forte impression. Les réalisateurs bruxellois Adil El Arbi (à gauche) et Bilall Fallah (à droite) ont décroché le Dropbox Discovery Award et ont reçu des propositions d’à peu près toutes les maisons de production et studios internationaux. Finalement, ils ont opté pour la Creative Artists Agency, le bureau américain qui représente Steven Spielberg, Tom Cruise et Brad Pitt, et le bureau de management Management 360. Ceux-ci n’ont pas perdu de temps : en pleine campagne pour la sortie de Black, El Arbi et Fallah se sont envolés pour Los Angeles. « Ils ne plaisantent pas ces Américains. Une poignée de main et le deal est conclu. Après Toronto, on n’a pas arrêté de recevoir des mails et des coups de fil. À L.A., on a toute une série de rendez-vous avec des gens importants. On ne sait pas si quelque chose de concret va en sortir mais on va tout faire pour », déclare Bilall Fallah, 29 ans, avec un large sourire. « C’est dingue », renchérit Adil El Arbi, 27 ans. Ces deux-là sont inséparables depuis qu’ils se sont rencontrés à l’école de cinéma flamande Sint-Lukas à Bruxelles.
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