Pour son grand-père Charlie, c’était une contrainte, pour elle c’est un choix : Aurélia Thierrée Chaplin raconte des histoires muettes. Au spectateur de combler les silences en mettant son imagination en branle. De ses parents, Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée (passés il n’y a pas si longtemps à Bruxelles avec leur Cirque invisible), elle a hérité d’un goût pour les univers étranges, peuplés de créatures fantastiques et animés par l’illusion. Pas étonnant qu’elle ait adopté la voie du nouveau cirque : elle est née en plein milieu d’une tournée et est très vite montée sur scène en compagnie de son frère James. Après son ensorcelant Oratorio, où elle surgissait des tiroirs d’une commode, Aurélia revient avec Murmures des murs, lui aussi mis en scène par sa mère Victoria. « Ça se passe dans une ville qui est plus ou moins en démolition », explique la jeune femme. « Dans chaque immeuble où je m’introduis, il y a des chambres, et dans ces chambres, les murs se mettent à suinter des bribes d’histoires dont ils ont été témoins au cours des siècles ». Elle y exploite ses talents d’acrobate et de contorsionniste dans un décor mouvant, parfois menaçant, de boîtes en carton, de papier bulle et de façades voyageuses. Un rêve éveillé, hypnotisant.
Murmures des murs 8 > 11/2, 20.30, €23/31/35, 10+, WOLUBILIS, Cours Paul Henri Spaakplein 1, Sint-Lambrechts-Woluwe/Woluwe-Saint-Lambert, 02-761.60.30, www.wolubilis.be
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