Laissé pour mort pendant plus de vingt ans, le Cheval Marin vient d’être ressuscité. Cet édifice du bout du Vismet fait place à un café qui ambitionne de participer à la redynamisation du centre-ville.
Remise en selle
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De loin, rien ne permet de deviner que le Cheval Marin a repris du service. Bien sûr, la façade s’affiche nette et impeccable mais on chercherait en vain une enseigne signalant l’établissement. Logique : la rénovation a été menée en partenariat avec le service des Monuments et Sites de la Région de Bruxelles. Car c’est bien d’un vrai patrimoine qu’il s’agit, ce splendide bâtiment datant du 17e siècle n’est autre que l’ancienne capitainerie du port de la ville - à l’époque elle portait le nom de Chien Marin. Lorsque l’on s’approche, une imposante terrasse - quelque 100 places assises - indique que la vie a repris ses droits.
On pousse la porte et on découvre une vaste salle qui rappelle les cafés de la Mitteleuropa, à Vienne ou à Prague. Boiseries imposantes, luminaires en abondance et miroirs multiples, le décor a tout d’un futur classique. On aime les tonalités du lieu, entre vert et brun et surtout la banquette en forme de « s » qui structure le lieu à la manière d’un îlot central. Derrière le lieu se cache le groupe AB InBev qui s’offre là une vitrine de choix pour ses bières, de Jupiler (2,20 euros les 25cl) à Tank 7 (3,20 euros). D’autres jus de malt et de houblon sont conviés : la gamme Moortgat (Duvel, Vedett…) mais également la trappiste d’Orval ou la Zinnebir de la Brasserie de la Senne.
Faux départ
Côté restauration, une carte temporaire a été mise en place. Vu l’ouverture récente, on nous annonce que la cuisine est encore en rodage. On le confirme… il ne reste qu’une entrée sur les trois annoncées, un carpaccio de bœuf (12 euros) qui, bien que joliment présenté, manque de caractère. On aurait voulu plus d’huile et des accompagnements – pignons et parmesan – qui diffèrent du plat.
Pas de chance, le plat en question, une proposition végétarienne, des tagliatelles de légumes au pesto (10 euros) ne fait pas mieux. En plus d’être coupées grossièrement, les lamelles de courgettes et de carottes sont aqueuses. Sans compter qu’en lieu et place des copeaux de parmesan, on a droit à des morceaux grossiers qui rendent l’ensemble crayeux. Le dessert, un crumble (5 euros), tire son épingle du jeu grâce à une crème montée au rhum qui rappelle l’enfance. Quoi qu’il en soit, le message est clair : attendre encore un peu que les propositions soient au point. Il reste qu’un lieu qui croit en Bruxelles Centre a d’emblée notre sympathie. On attend avec impatience de voir la suite.
LE CHEVAL MARIN Baksteenkaai 30, 1000 Brussel
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