Vous êtes du genre à snober le Brussels International Fantasy, Fantastic, Thriller & Science Fiction Film Festival ? Pas Guillermo del Toro. Le Mexicain qui a remporté cinq Oscars avec The Shape of Water sera présent au BIFFF. Entre-temps, BRUZZ prend l’apéro avec Fabrice Du Welz, réalisateur et fan de la première heure. « J’ai fait des découvertes incroyables au BIFFF ».
Fabrice Du Welz, fou du BIFFF
Le film The Shape of Water, qui a triomphé aux Oscars, relègue-t-il doucement à la préhistoire le dédain pour le cinéma de genre ? Ce qui est certain, c’est que le BIFFF défend les films de fantaisie, les thrillers, les films d’horreur, les contes et la science-fiction depuis 1983. Avec passion et succès: parmi les festivals les plus populaires du pays, il jouit d’une renommée internationale.
Fabrice Du Welz est bien placé pour le savoir. Le réalisateur des incontournables Calvaire et Alleluia, travaille en ce moment sur le scénario de Adoration, un film sur l’amour pathologique et destructif entre deux enfants, avec Benoît Poelvoorde, Peter Van den Begin, Emmanuelle Béart et Béatrice Dalle. Mais pour causer BIFFF, il prend le temps. « Le BIFFF, c’est chez moi. J’y ai grandi. J’étais un visiteur assidu du temps de mes vingt ans. Je suis un grand cinéphile et, à l’époque, je dévorais compulsivement les films.
La magie du BIFFF, c'est qu'on s'y amuse toujours, quoi qu'il arrive
J’ai fait des découvertes incroyables au BIFFF. J’ai appris à connaître des réalisateurs comme David Cronenberg, Takashi Miike et Kim Ki-duk. Mais je suis aussi très attaché à l’ambiance festive et à l’esprit du festival. À l’époque, j’ai traqué Freddy Bozzo (une des forces motrices du BIFFF, ndlr) jusqu’à ce qu’il sélectionne mon film Quand on est amoureux, c’est merveilleux. La projection du film au Bifff fut pour moi une consécration. L’année passée, j’ai pu y donner une master class ».
Cette année, Du Welz est aussi impliqué dans une master class, même s’il ne s’agit pas de la sienne. Le réalisateur de films d’horreur Jonas Govaerts (Welp) et lui-même animeront la conférence de Guillermo del Toro. La carrière du cinéaste amoureux des monstres est au sommet. The Shape of Water lui a valu cette année d’être le grand gagnant des Oscars.
Passage de flambeau
« L’ancienne génération de Freddy Bozzo et des frères Delmotte passe le flambeau à la nouvelle génération après 36 ans de service. Ils ont entrepris un parcours magnifique et je trouve ça super qu’ils puissent conclure sur un gros coup : la venue de Guillermo del Toro ». « Personnellement, mon cœur penche pour Le Labyrinthe de Pan et L’Échine du Diable mais je comprends bien l’immense consécration de The Shape of Water. Il s’agit de son film le plus populaire et le plus accessible. Ça parle d’amour et ça touche aussi bien les petites filles que les papys. Le résultat est très gracieux. Selon moi, il va entrer dans la postérité. »
La nouvelle édition du BIFFF repose également sur la rétrospective de Kim Jee-woon. Le Coréen excelle en matière d’action explosive, de violence cinématographique et d’humour noir. « Kim Jee-woon est un cinéaste important mais il ne faut pas en avoir peur. Il ne fait pas des films d’auteur compliqués mais des films forts et populaires. I saw the devil et A bittersweet life sont incroyablement bons. »
L’offre du BIFFF a pour tradition d’être très large. Cette année, on pourra y voir aussi bien How to talk to girls at parties, un film à célébrités avec Nicole Kidman et Elle Fanning que Boar, un film d’exploitation australien sur un sanglier meurtrier. Du Welz a vite fait son choix. « Boar évidemment. Ça me semble être le film le plus chouette du festival. On peut le dire : le BIFFF ne programme pas que des films de grande qualité. Mais la magie du festival c’est qu’on s’y amuse toujours, quoi qu’il arrive. »
> BIFFF. 3 > 15/4
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