Nicolas Alsteen, rédacteur musique chez BRUZZ, ouvre son cœur et nous explique pourquoi il ne faut pas rater le concert de Rôgé à l'Ancienne Belgique. «Un personnage à découvrir dans la vraie vie.»
Coup de cœur: Rogê, un ami qui vous veut du bien
Nous vivons dans une époque hyperconnectée : un monde dans lequel le fil d’actualité Facebook se déroule à l’infini. Un monde où les reels Insta défilent en flux continu. Un monde où l’on swipe compulsivement sur TikTok. Dans ce monde-là, toute l’information est à portée de main, quelque part au bout de nos petits doigts agités. Cette sensation d’omniscience se renforce encore au contact des plateformes de streaming. Dès qu’une bonne chanson voit le jour, les algorithmes, en bons soldats de l’ère digitale, se chargent de nous avertir.
LA VRAIE VIE
Dans ces conditions, impossible de louper une sortie indispensable. C’est ce que je pensais. Jusqu’à cet été... Lorsqu’un ami canadien, de passage à Bruxelles pour quelques jours, a brusquement interrompu notre partie de ping-pong pour me faire écouter l’un de ses coups de cœur. Il s’appelle Rogê.
Il vit entre Rio de Janeiro et Los Angeles. Je ne connais ni son nom ni sa voix. Mais dès les premières notes, j’entrevois ses influences : la bossa nova, le tropicalisme, la samba, Caetano Veloso, Marcos Valle, Jorge Ben. Tout ça me parle. Très très fort. Mais comment cet album (Curyman), produit par Tom Brenneck (Menahan Street Band, El Michels Affair) et arrangé par le légendaire Arthur Verocai, a-t-il pu m’échapper ?
Après coup, j’apprends qu’il est sorti au printemps 2023 et qu’à l’heure des réseaux sociaux, les potes restent (encore et toujours) une valeur sûre. Se voir et communiquer sans écran interposé : une authenticité retrouvée, une liberté inégalée. À l’image de la musique de Rogê. Un personnage à découvrir dans la vraie vie, sur la scène de l’AB.
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