SLT20240828 Ntela Hendrickx

Thomas Ost

La vie secrète de Hendrickx Ntela

Gilles Bechet
© BRUZZ
29/08/2024

Championne de krump et figure incontournable des street dances, les créations de Hendrickx Ntela font souffler un vent nouveau sur les théâtres. Elle n’en serait pas là où elle est sans une passion dévorante pour la musique.

« Quand je suis triste, je mets de la musique ; quand je suis joyeuse, je mets de la musique et quand j’ai besoin d’un coup de boost, je mets de la musique. Si la musique ne m’avait pas tant fait vibrer, je n’aurais pas dansé », lâche Hendrickx Ntela alors qu’elle nous a donné rendez-vous chez Tropicall Records, magasin de vinyles, CDs et cassettes niché dans la rue Haute.

D’aussi loin qu’elle se souvienne la musique a toujours fait partie de sa vie. Dans la maison de son enfance, la musique était omniprésente, son père ingénieur, et DJ à ses heures, avait des goûts éclectiques de la rumba congolaise à la soul, et notamment Marvin Gaye, sans oublier le funk. « Un de ses disques me faisait tellement envie, c’était Thriller de Michael Jackson, que j’ai décidé de lui emprunter pour le garder dans ma chambre. »

Quand elle a eu assez d’argent de poche, le premier disque vinyle qu’elle a acheté, c’était Midnight Marauders de A Tribe Called Quest. « J’ai toujours été attirée par la musique ‘comme avant’. J’ai l’impression qu’elle est plus ancrée, plus vraie et plus organique. » Ado, Ntela voulait évidemment devenir musicienne. « J’ai commencé à jouer de la batterie, mais ce n’était pas très convaincant. Mon père m’a offert un piano électrique et j’ai suivi quelques tutos sur YouTube, puis j’ai laissé tomber.» Et la danse est arrivée.

Crosley Voyager

Quand elle a découvert le krump, elle a découvert sa musique aussi. Le krump est tellement particulier que ceux qui le pratiquaient ont créé une musique spécifique qui s’accorde avec les mouvements. « Je n’écoute presque jamais de la musique krump à la maison, parce que c’est une musique qui se danse plus qu’elle ne s’écoute. »

Quand elle crée une nouvelle pièce, elle part rarement de la musique. « Pour préparer une nouvelle création, on s’isole dans une pièce et on cherche des mouvements sur des nappes sonores de notre musicien Morf. Je préfère une musique pas trop définie qui laisse plus de liberté aux mouvements. Après, quand on voit la direction que ça prend, on ajoute des beats et des sons. »

Quand elle a emménagé dans son nouvel appartement, elle s’est acheté un Crosley voyager. C’est un tourne disque compact au look vintage qui se referme comme une valise. « Je me suis dit que comme ça je pourrais l’emmener avec moi partout où je vais. » On peut lui faire confiance, la musique ne la quittera jamais.

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