Café: Le Grand Central

Le nouveaux Nicolay est arrivé: Le Grand Central à Etterbeek.

« Toute construction qui n’aide pas celle qui précède n’a rien à faire sur cette terre ». La phrase est de Jean Nouvel. À Bruxelles, Frédéric Nicolay compte parmi ceux qui ont compris la nécessité de s’appuyer sur le bâti existant pour redorer le blason de la ville. Après avoir imaginé le Belga ou le Bar du Matin, celui qui signe les endroits les plus aboutis de la capitale revient avec un nouveau paquebot : Le Grand Central. Un espace de 600m2 situé dans le bas de la rue Belliard. Ce bar prend place dans un bâtiment remarquable portant la patte de l’architecte Pierre Blondel. Il occupe deux niveaux d’une construction de onze étages posés sur un jeu de pilotis en X.

L’ambition ? Renverser les flux habituels, soit faire en sorte que « ce ne soit plus le public du quartier européen qui aille à Flagey mais l’inverse ». Pour y parvenir, Nicolay a mis le paquet.

C’est d’abord l’habillage qui frappe. Ponctué d’escaliers métalliques très steampunk, des formidables lampes-tempête de chez Dokidoc et de chaises Nicolle, le lieu ne manque pas d’allure. Bien vu, le revêtement de sol récupéré de Val-Benoît - le fameux ensemble architectural moderniste liégeois. On pointe également une évolution marquante du style Nicolay : les zincs en étain sont désormais remplacés par de grosses dalles de marbre. Sans oublier, une structure en osier inspirée par Yona Friedman et de nombreux arbres, logés dans des palettes de transport, qui végétalisent l’endroit.

Le Grand Central se découvre comme l’un de ces bars à vivre qui accompagnent les citadins tout au long de la journée, depuis le petit-déjeuner – excellent pain brioché à la maquée et à la rhubarbe – jusqu’au soir – cocktails, bières de chez Duvel, grignotages – en passant par le déjeuner – pistolets fourrés, brochettes de kefta préparées au barbecue – et le goûter – infusion verveine-épices.

Le Grand Central, rue Belliard 190, Etterbeek, 02-721.12.52, , lu > ve 7 > ..., w-e 9 > ...