Le baiser de l’hôtel de ville, la photo la plus iconique de Robert Doisneau (1912-1994) fait de Paris la ville de l’amour, du romantisme et de la liberté. Le photographe français a pris le cliché en 1950 pour le magazine Life.
Mais Doisneau ne se résume pas à un baiser symbolique. L’époque où il photographie Paris est pour le moins tumultueuse puisqu’elle englobe la dépression des années trente, la Seconde Guerre mondiale et ses séquelles. Son regard ne sombre pas dans la misère mais se concentre sur la résistance morale des gens. Doisneau écume les rues avec ses Rolleiflex et Leica. Avec beaucoup de flair et un brin d’humour, il photographie la beauté et la candeur de la vie quotidienne : des enfants qui jouent, un couple qui danse, des picoleurs au café, des vendeurs au marché ou un musicien sous la pluie.
Les célébrités qui fréquentent son objectif ont droit au même traitement que l’homme de la rue. Des artistes comme Jean Cocteau, Fernand Léger, Alberto Giacometti ou Pablo Picasso ont l’air aussi abordables que le boulanger du coin.
Il a pris des centaines de clichés en couleur de l’architecture moderne et des vacanciers se baladant à cheval, se prélassant au bord d’une piscine ou jouant au golf. « Robert from Paris » avait communiqué à ses proches son indignation en apprenant que cet endroit où il règne une chaleur torride était équipé de dix-neuf terrains de golf irrigués. En dépit du changement climatique, Palm Springs en compte aujourd’hui cent vingt-quatre.
> Robert Doisneau. 19/10 > 04/02, Musée d'Ixelles, Ixelles
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