Au bout du tunnel, il y a Les Nuits. Après deux années secouées par une crise majeure, le Botanique entrevoit enfin la lumière du jour et un retour à la normale pour son célèbre festival.
Les Nuits : une affiche éclectique et aventureuse
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Sans masque ni distanciation sociale, au plus près du public et de l'actualité musicale, l'événement bruxellois célèbre l'avènement du printemps en dépliant une copieuse affiche à travers son jardin et ses différentes salles. Du 27 avril au 16 mai, Les Nuits renouent ainsi avec leurs bonnes habitudes : une affiche éclectique et aventureuse, constellée de nouvelles étoiles internationales et d'une pléthore de vedettes locales.
Répartie sur vingt jours, la programmation ne manque pas de caractère(s). Dans un registre classieux et sophistiqué, la pianiste polonaise Hania Rani ajoute un beau chapitre au récit(al) néo-classique. Toujours élégants, les vétérans Tindersticks s'invitent à la fête via une date délocalisée à Bozar. Plus chaloupé, le tropicalisme de Rodrigo Amarante vaut également le détour. Signataire du générique de la série Narcos, le Brésilien tire des traits d'union inédits entre bossa nova, folk et saudades. Au rayon électronique, Squarepusher est une tête de série incontestable. Mais il faut aussi compter sur la techno débridée de Jacques, sur la révélation Clara!, dernière signature du label Maloca (Le Motel), sur le dub électromagnétique délivré par The Bug ou la bonne humeur de l'inénarrable MYD.
Placées sous le signe de la découverte, Les Nuits Botanique partent à la rencontre de nouvelles voix. Révélation soul-jazz (Ego Ella May), activiste de la sono globale (Lido Pimienta) ou plus-value indie pop (Indigo De Souza, Mitski) jouxtent ainsi une scène rock représentée par les décapants Viagra Boys, le collectif canadien Crack Cloud, DIIV, PARK (l'association de Lysistrata et Frànçois & The Atlas Mountains), sans oublier la sensation Wet Leg ou les filles de Los Bitchos et leur cumbia produite par Alex Kapranos (Franz Ferdinand).
Bien présent au programme, le rap repose essentiellement sur les bons plans de l'école hexagonale (Benjamin Epps), belge (Smahlo) ou américaine (Armand Hammer). Enfin, le festival reste assurément l'un des meilleurs spots de la capitale pour observer l'essor d'une scène locale ouverte à la chanson (Iliona), au post-punk (Ada Oda), aux arabesques folk (Jawhar), au RnB (Lyna, Reinel Bakole), mais aussi à l'électro (MIMI) ou au post-rock (Eosine). De quoi remplir son agenda et passer de bonnes Nuits. (NAL)
LES NUITS BOTANIQUE
27/4 > 16/5, Botanique, www.botanique.be
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