Sans le talent de Charlotte Rampling, son chagrin enragé et ses silences maîtrisés, le film Hannah aurait sans doute manqué son coup. Doit-on en tenir rigueur à Andrea Pallaoro ? Non, le réalisateur italien savait que son film dur et quasi muet prendrait vie avec Charlotte Rampling dans le rôle principal.
Elle joue une mère de famille vieillissante qui, du jour au lendemain, n’a plus personne face à qui se taire. Son époux se retrouve en prison pour des raisons aussi graves qu’inexpliquées. Comme si ça n’était pas déjà assez difficile à avaler, son fils lui claque la porte au nez. L’abandon total, le silence fracassant et la solitude profonde se font harcelants. Les dommages sont colossaux mais elle refuse de craquer.
La vie ne sera plus jamais la même mais elle continue quand même. Si la peine est immense, elle se trahit efficacement par des yeux en quête de lumière, un corps aspirant à une caresse ou un léger changement sur sa bouche crispée. Rampling triomphe dans le rôle d’Hannah l’aigrie.
Read more about: Brussel , Film , Hannah , Andrea Pallaoro
Fijn dat je wil reageren. Wie reageert, gaat akkoord met onze huisregels. Hoe reageren via Disqus? Een woordje uitleg.