Depuis les attentats du 22 mars, l'on dénombre 36 incidents islamophobes. Selon le Collectif contre l'Islamophobie en Belgique, cela revient à plus d'une plainte par jour. Mais ce qui inquiète davantage est que la gravité des incidents contre les musulmans ne cesse d'augmenter.
"Aucun musulman de Belgique ne devrait être inquiet, et surtout pas à la suite des atrocités perpétrées au nom de l'Islam", peut-on lire dans le rapport du Collectif.
L'organisation a rassemblé les plaintes des citoyens et celles parues dans les médias. Le nombre de plaintes n'a pas drastiquement augmenté, mais la gravité des faits oui, et ce depuis les attentats de Paris en novembre 2015.
Des crimes de haine à Bruxelles
Depuis les attentats du 22 mars, 19 crimes de haine ont été comptabilisés en Belgique. Cela inclut les agressions de musulmans, mais aussi les appels au meurtre. A côté de cela, il y a eu six cas de discrimination et onze incidents avec des messages porteurs de haine, surtout via les médias sociaux. Voici quelques exemples concrets: une femme a été frappée par un homme à l'hôpital Brugmann, des néonazis ont perturbé le calme à la place de la Bourse le 27 mars et un automobiliste a renversé une femme voilée après lui avoir fait signe qu'elle pouvait traverser au passage pour piétons.
L'organisation s'inquiète aussi des médias, car environ quarante organisations musulmanes ont formellement condamné les attentats de Bruxelles, mais leur voix était peu ou pas présente dans les médias. Alors que les propos de Jan Jambon concernant "les musulmans qui dansent" ont fait la une pendant plusieurs jours.
Le collectif pointe les politiciens du doigt car, selon eux, ils sont co-responsables du climat islamophobe croissant. Ils demandent une approche interfédérale pour résoudre le problème.
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