Coup de cœur: un câlin pour Alix Garin

Après 'Ne m’oublie pas', consacré à sa grand-mère, la Bruxelloise Alix Garin brise le tabou du vaginisme avec 'Impénétrable'. Kurt Snoekx, secrétaire de rédaction chez BRUZZ, revient sur ce coup de cœur.

Fin avril se tenait le festival de bande dessinée BDFIL à Lausanne en Suisse. Ce n’est pas la porte à côté, mais la Belgique étant le pays invité, avec une expo et un grand nombre de rencontres, des duels graphiques et plus encore, c’était suffisant pour me convaincre de sauter dans un train.

L’exposition organisée par le Centre Belge de la BD n’était pas mémorable. Exceptée le dernier panneau, sans texte truffé d’erreurs, mais avec seulement une image : l’étreinte entre Clémence, le personnage principal de la première BD Ne m’oublie pas d’Alix Garin, et sa grand-mère vacillante. Une image dont la chaleur humaine continue à me bouleverser.

VULNÉRABILITÉ ABSOLUE
Le road trip qu’entreprennent Clémence et sa grand-mère est à la fois un enlèvement et un sauvetage. Clémence refuse la disparition de sa mamie sous l’effet des médicaments et décide de l’emmener. La suite est un rapprochement et un adieu dont l’intimité est si authentique et si complexe que l’on ne peut que compatir. Alix Garin publie maintenant sa deuxième BD Impénétrable, qui va encore plus loin dans la vulnérabilité.

Une histoire dont le noyau est une douleur physique, encore entourée de tabou – le vaginisme – mais qui aborde bien d’autres thèmes encore. Tels que la honte, le désir, le corps, la vie, l’amour… La vulnérabilité. Le fait de se mettre à nu. Impénétrable est un regard absolument sensible sur le corps et la vie d’Alix Garin. Un geste immense et mémorable. Un câlin, comme sur le panneau à Lausanne, pourrait être un début d’idée sur une façon de la remercier.

Alix Garin: Impénétrable à paraître le 6/9 chez Le Lombard, dédicaces à la Librairie Flagey (15/9) et à la Librairie BDWeb (21/9)