Projet pilote pour les disparitions de personnes de plus de 24 ans

En région bruxelloise, on verra désormais des affiches avec des avis pour les personnes disparues de plus de 24 ans. Il s'agit d'un projet pilote de la police fédérale et locale, du Parquet et de Child Focus. Si le projet porte ses fruits, il sera étendu au reste du pays.

Jusqu'à présent, Child Focus diffusait des affiches lors des disparitions d'enfants et de jeunes âgés de moins de 24 ans. Désormais, des affiches pourront également signaler les disparitions inquiétantes des plus de 24 ans. Il s'agit d'un projet pilote en région bruxelloise.

« La plupart des disparitions inquiétantes sont celles d'adultes portés disparus.», dit Ine Van Wymersch du Parquet de Bruxelles. « Il était dès lors nécessaire de pouvoir également recourir aux campagnes d'affichage. Certains dossiers s'y prêtent parfaitement. »

C’est aussi le constat d’Alain Remue de la Cellule des personnes disparues. « Il peut s’agir aussi bien d’une personne démente à risques que d’une femme de 27 ans qui ne reviendrait pas à la maison après être sortie le vendredi soir par exemple. Avec le Parquet et les services de police, on évaluera au cas par cas si on a besoin de faire connaître au grand public une disparition. »

Des affiches qui lassent

La police et le Parquet examinent la question de savoir si une campagne d'affiches n’éloigne pas davantage la personne disparue. Ils veillent aussi à ce qu'on ne multiplie pas trop souvent les affiches car le public pourrait s'en lasser.

Child Focus met sa logistique à disposition en créant les affiches et en les faisant parvenir à la police locale.

Quelque 1.200 personnes disparaissent chaque année en Belgique. Une disparition sur cinq a lieu en Région bruxelloise et 97% des cas de disparition sont résolus. Mais ce n'est pas toujours synonyme de bonne nouvelle pour la famille.

« 12% des affaires qu'on a résolues jusqu'ici se sont conclues par le décès de la personne. C'est un point important. », selon M. Remue. Il s’agit souvent de suicides, d’accidents ou de décès naturels. Seulement 1% des faits sont de nature criminelle.

Un bilan sera fait en fin d'année sur le projet 24+.