Alexis Deswaef après son arrestation : "Ils m'ont arrêté en premier pour l'exemple"

Samedi après-midi, la police bruxelloise a arrêté des dizaines de personnes à la Bourse. Ces dernières voulaient participer à une manifestation anti-racisme. Parmi ces manifestants présumés, le président de la Ligue des Droits de l'Homme, Alexis Deswaef. Il explique son arrestation à Brussel Vandaag.

"Ce n'était pas une manifestation, je venais d'arriver lorsque le commissaire de police Vandersmissen s'est dirigé vers moi et m'a ordonné de partir", nous explique Deswaef. Il s'est débattu, car selon lui, seules les manifestations étaient interdites, les individus pouvaient être présents à la place de la Bourse. "Mais j'étais la première personne à être arrêtée, peut-être pour donner l'exemple."

Sur ordre du bourgmestre Yvan Mayeur (PS), Deswaef était aussi le premier manifestant à être libéré, après une heure et demi. Selon Deswaef, qui est aussi avocat, la police a dépassé les limites: "Ils ont aussi arrêté des touristes, et des gens qui buvaient simplement un verre sur une terrasse. Ils ont même poursuivi des gens dans les rues alentours, et ont fini par évacuer la place à un moment donné. Alors que ce n'était pas du tout nécessaire."

Deux poids, deux mesures

Selon Deswaef, la police a deux poids, deux mesures. "La semaine passée, un groupe de fascistes a été escorté par la police vers la place de la Bourse. Cette fois-ci, ils ont arrêté 50 personnes en 15 minutes."

Un groupe Facebook a demandé de voir le rapport du commissaire Vandersmissen. "Ce n'est pas la meilleure manière. Les personnes qui ont été maltraitées feraient mieux de porter plainte. Je pense qu'il y a vraiment un problème à la police de Bruxelles et que le commissaire y est pour quelque chose", nous dit Deswaef. "Il est plutôt du genre à jeter de l'huile sur le feu."

La Ligue des Droits de l'Homme va écrire une lettre officielle au bourgmestre, et pense déposer une plainte au Comité P.