La Flandre subit plus lourdement la pollution de l'aéroport de Zaventem que Bruxelles

L'impact de l'aéroport de Zaventem a été pour la première fois analysé et il s'avère que les routes aériennes représentent la principale source de pollution de l'air. Cependant, l'aéroport génère tout de même de nombreuses particules ultrafines. Cette pollution se répercute surtout dans les communes flamandes au Nord-Est de Zaventem.

L'année dernière, des politiques flamands et bruxellois décidaient de mesurer la concentration de particules ultrafines (PM0,1) aux alentours de l'aéroport de Zaventem. La Cellule Interrégionale de l'Environnement (CELINE) avait directement contesté le fait que l'aéroport soit le plus grand pollueur de la capitale. Les deux régions ont donc travaillé main dans la main en mesurant la qualité de l'air à quatre endroits différents, dont un à Bruxelles, et ce pendant les mois d'octobre et de novembre 2015. Les résultats de cette étude sont désormais connus.

L'analyse s'est portée sur les particules ultrafines de moins de 294 nanomètres. Celles-ci sont très nocives pour la santé car elles pénètrent loin dans les poumons. Les particules ultrafines émanant de la combustion du kérosène mesurent à peine 10 à 20 nanomètres. Cependant, ces nanoparticules sont si fines qu'il est difficile de dire quelle quantité provient de l'activité de l'aéroport. L'étude a démontré que les grosses particules rejetées par la circulation autour de l'aéroport étaient la principale source de pollution pour les quatre sites de mesure. Il s'avère également que les particules fines ont un impact considérable, surtout sur les communes du Brabant Flamand, comme Steenokkerzeel, le vent venant souvent du Sud-Ouest. Selon Frans Fierens, expert au sein de la CELINE, Bruxelles s'en sort bien et évite pas mal de nanoparticules de kérosène.

Des analyses plus approfondies seront néanmoins nécessaires afin de déterminer plus précisément l'impact de la circulation aérienne sur Bruxelles sur la santé des habitants. Pour des résultats plus poussés, une étude de cinq à dix ans sera nécessaire.