Spot on : Vivian Maier, autoportraits d’un mystère

Michaël Bellon
26/02/2022

L’histoire de Vivian Maier offre matière à réflexion aux amateurs de photographie, aux romantiques et à ceux qui sont les deux. Bozar montre le visage de cette photographe mystérieuse dont l’œuvre fut longtemps inconnue.

Avant sa mort, presque personne n’avait entendu parler de Vivian Maier (New York, 1926 - Chicago, 2009). Elle a passé sa vie dans l’anonymat, une femme célibataire intellectuelle qui travaillait principalement comme nounou. Juste avant qu’elle ne s’éteigne en 2007, John Maloof achète des cartons contenant des rouleaux de pellicule et des négatifs ayant appartenu à Maier lors d’une vente aux enchères. Il commence à publier les photos sur Internet, et on connaît la suite. Les photographies prises par Maier avec son Rolleiflex ou son Leica n’étaient pas seulement de grande qualité. Elle en a pris plus de 100 000 au cours de sa vie – des instantanés de la vie quotidienne, mais aussi des images plus stylisées, en noir et blanc et en couleur.

Maloof est parti à la recherche du reste de son œuvre, qui avait été dispersée lors de la vente aux enchères, il a développé des rouleaux de pellicule que Maier n’avait pas développés elle-même en raison d’un manque d’argent, et il a également réalisé le documentaire Finding Vivian Maier, nommé aux Oscars.

L’œuvre de Maier offre évidemment un large aperçu de la vie de la rue surtout, à Chicago, New York et Los Angeles, dans la seconde moitié du XXe siècle. Mais l’exposition Vivian Maier: Autoportraits à Bozar a choisi de présenter plus de quatre-vingts autoportraits de Maier, une partie importante de son œuvre. Ainsi, l’exposition zoome sur la personnalité mystérieuse d’une photographe qui joue avec les reflets, les ombres, les perspectives et les doubles, nous montrant à maintes reprises cette femme extérieurement impassible, déterminée, mais concentrée et précise, avec son chapeau, sa coupe de cheveux courte, ses habits simples et son appareil photo autour du cou. Et Maier n’est presque jamais seule sur ces clichés. Elle se photographie toujours dans son environnement, une Amérique aujourd’hui disparue.

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