Quel genre de films fait Lisandro Alonso ? Lui-même ne le sait pas. Ce qui est certain, c’est que ses films hypnotisants vous hantent des années durant. La Cinematek a invité l’Argentin pour une rétrospective et une carte blanche.
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Vous ne pouvez pas ignorez les dialogues minimalistes, le rythme lent et l’absence d’une intrigue claire. Pareil pour la beauté. Acceptez-les comme des caractéristiques du cinéma de Lisandro Alonso et non comme des obstacles, et un monde s’ouvrira à vous.
Quel monde ? Difficile à dire. Alonso transforme les paysages particuliers et les endroits mystiques en personnage à part entière et vous emmène pour une expérience cinématographique vers des mondes intermédiaires où la frontière entre le rêve et la réalité devient vague et où la distinction entre l’humain et la nature s’efface.
Libertad
Son premier film La Libertad (2001) esquisse, avec une patience d’ange, un jour de la vie d’un jeune bûcheron de la Pampa. La solitude et le rythme de la nature sauvage lui conviennent mieux que le brouhaha du monde humain. La scène la plus trépidante est probablement la cuisson d’un morceau de viande d’un animal fraîchement abattu mais le film est tout aussi hypnotisant que les flammes que fixe le sauvageon à défaut d’avoir un smartphone doté d’un abonnement Netflix.
Muertos
Dans le film captivant Los Muertos (2004), un ex-détenu bourru voyage en silence vers la hutte de sa fille au plus profond de la forêt. La scène d’ouverture, l’apogée et l’égorgement d’une chèvre sont des scènes qui restent gravées dans la mémoire.
Dans le film quasiment dénué de dialogues et plein de mystères Liverpool (2008), un matelot retourne chez lui pour une dernière visite à sa mère.
Jauja
Dans Jauja (2014), le minimaliste a collaboré pour la première fois avec un acteur connu : Viggo Mortensen tient le rôle d’un militaire danois qui cherche sa jeune fille qui a fugué en Patagonie. Sa quête désespérée l’emmène dans un monde intermédiaire très filmique et mystérieux.
Alonso sera à Bruxelles pour parler de son œuvre et, à la demande de la Cinematek, il a concocté un programme reprenant quelques-uns de ses films préférés qu’il mourrait d’envie de (re)découvrir.
> Lisandro Alonso: Cycle + Carte Blanche
8 > 16/11, Cinematek
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