Les adresses dédiées à la cuisine chinoise changent. La première vague de restaurateurs se retire sur la pointe des pieds pour faire place à une nouvelle génération ultra-douée. Le premier acte de cette révolution est en train de s’écrire au Yi Chan. De manière emblématique, Yi Chan signifie « l’héritage ».
C’est bien de cela qu’il s’agit : un fils qui inscrit ses pas dans ceux de ses parents. L’intéressé revisite l’histoire de sa famille. En témoignent les différentes suggestions vietnamiennes de la carte qui racontent les pérégrinations de sa tribu avant de se poser en Belgique. Du coup, les préparations s’avancent sous l’intitulé « Asian modern kitchen » car l’approche est plus large que la seule gastronomie de l’Empire du Milieu. Sur fond rouge et ardoise naturelle, le décor évite le kitsch pseudo Ming. Moins bien : un téléviseur diffuse sa lumière bleutée sur la salle.
En revanche, on aime le bar rétro-éclairé surplombé par une étagère dans laquelle trône une belle sélection d’alcools. Pour avoir dégusté un Mojito Shiso (10 euros), on peut dire que les cocktails valent le détour. Le mélange bluffe, l’herbe japonaise aux notes herbacées d’agrumes remplace avantageusement la menthe.
Les entrées sont redoutables. Soit, une gamme de dim sum faits minute (entre 5 et 10 euros). L’explosion de goûts en bouche en témoigne. Pareil pour le plat, un potage pho (13euros), accompagné - c’est inédit en Belgique - de boeuf maturé. On verse soi-même le bouillon pour mieux exalter les saveurs.
Comble du bonheur, le dessert (10 euros), point faible de beaucoup de cantines chinoises, est une véritable création : une glace coco maison, à laquelle répondent untartare de mangue, du riz soufflé et une tuile à la cannelle.
Yi Chan, rue Jules Van Praetstraat 13, Brussel/Bruxelles, 02-502.87.66, ma/lu/Mo, wo/me/We > vr/ve/Fr 11 > 16.00 & 18 > 1.00, w-e 11 > 1.00
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