PleinOpenAir: Le festival qui démarre au quart de tour

LA PLACE LEHON 17 & 18/8

En principe, le Festival aurait dû démarrer à Schaerbeek. PleinopenAir était censé lancer cette édition sur la place Lehon, mais après une bataille de procédures, les organisateurs n'ont pas obtenu d'autorisation. Du moins à des conditions acceptables. PleinopenAir parle de censure. Aussi, le cinéma Open Air est annulé. Par contre, la soirée documentaire de mercredi est maintenue.

Pour le deuxième week-end du festival, l’équipe du PleinOPENair vous attend à l’ombre du viaduc Herrmann-Debroux. L’entrée de la E411 à Bruxelles est intimement liée à cette infrastructure massive dont l’avenir est aujourd’hui remis en question par la Région bruxelloise qui projette tout bonnement de la démanteler. « C’est un lieu symbolique de la politique des années soixante et septante où on cherchait à faciliter l’entrée de la voiture en ville et où la ville était construite pour l’automobile. Les viaducs, les tunnels et les grosses infrastructures qui tombent aujourd’hui en désuétude et qui doivent être entretenus, en sont l’héritage », explique Gwenaël Breës. La soirée du samedi s’ouvre sur Home (2008). Dans ce film d’Ursula Meier avec Isabelle Huppert, une famille naturiste voit son quotidien bouleversé par la réouverture de l’autoroute abandonnée qui borde leur maison. Dimanche soir, embarquez avec Sylvester Stallone pour une funeste course-poursuite avec le film d’anticipation de série B Dead Race 2000 (1975). La règle du jeu de cette téléréalité automobile ? Écraser un maximum de piétons. « Ce film, à prendre au second degré, représente cette attitude de l’automobiliste tout-puissant par rapport aux piétons », dit Gwenaël Breës.

LA HALLE LIBELCO 31/8 & 1/9

Le dernier week-end du festival vous offre la chance unique de vivre un grand moment de cinéma depuis une halle servant de garage d’export, le long du canal, côté Cureghem. La zone fait office de plaque tournante internationale du recyclage automobile. « Les gens vendent leur voiture dans ces garages essentiellement tenus par des Libanais. Elles sont ensuite exportées vers l’Afrique où elles connaissent une seconde vie », explique Gwenaël Breës. Ce commerce automobile se situe au cœur de l’activité économique des alentours. « La Région aimerait voir ce commerce disparaître mais cela pose de nombreuses questions. Dans une société où il y a tellement de voitures, le recyclage est une activité intéressante et qui, de plus, fait vivre un quartier ». Samedi soir, régalez-vous de courses-poursuites musicales avec le film culte Blues Brothers (1980) de John Landis. « Ce film fait également le lien avec les églises évangélistes qui sont nombreuses dans le quartier de Cureghem », dit Gwenaël Breës. Cerise sur le gâteau, la soirée se clôturera sur un concert de Rumba congolaise. Le road movie sera également à l’honneur dimanche soir avec Cocorico Monsieur Poulet (1974), un film à six mains (Jean Rouch, Damouré Zika et Lam Ibrahim Dia) contant les péripéties de trois commerçants en poulets nigériens et leur brave camionnette 2CV. Dans le même registre, Divines carcasses (1998) de la Belge Dominique Loreau, projeté le mercredi 29/8 dans l’hôtel de la Fédération des exportateurs de véhicules d’occasion (quartier Heyvaert), retrace l’histoire d’une vieille Peugeot débarquée à Cotonou, au Bénin, après une première vie en Occident.