Saskia Vanderstichele

Lafeh, la crème du kebab bruxellois

Michel Verlinden
© BRUZZ
05/09/2024

Le kebab accède enfin à la reconnaissance. L’enseigne Lafeh en est la preuve. Un retour de flamme mérité pour un casse-dalle qui, lorsqu’il est fait dans les règles de l’art, force le respect.

Qu’on l’appelle kebab, dürüm ou shawarma et qu’elle soit servie enroulée dans un pain ou sur assiette, cette street food trouve ses origines du côté des cuisines levantine et turque. Son statut a évolué avec le temps. Les kébabiers – du moins ceux qui ne cèdent pas à la tentation d’acheter des broches surgelées (une facilité qui se justifie économiquement car la viande s’affiche à moins de 5 euros le kilo, là où ceux qui font le choix de la qualité paient le double, voire le triple) – méritent d’être reconnus pour leurs bons et loyaux services. Il serait juste qu’ils accèdent au titre de chefs, eux qui cumulent les aptitudes du boucher et du grillardin.

Une nouvelle adresse bruxelloise, ouverte depuis le 3 mai dernier, témoigne de cette excellence. On la doit à un duo complémentaire : Ziyed Moncer, un spécialiste du marketing digital, et Youssef Assi, chef d’atelier de Georges Baghdi Sar (My Tannour, Chiche, Kamoun…). Ensemble, ils ont imaginé Lafeh (« emballer » en arabe), une enseigne dédiée au shawarma libanais sous forme de comptoir.

Bruxelles-Zaventem
Ce petit espace ouvert sur la rue fait place à deux broches ayant la particularité d’être tapissées de pierre de lave. En plus de faire lui-même les broches (bœuf et poulet) chaque matin, Youssef Assi prépare également le « saj », le pain libanais, de manière quotidienne dans un atelier à Zaventem. On commande ici le shawarma de son choix : poulet, bœuf, halloumi, falafel, voir pour les connaisseurs, bœuf ET halloumi, une combinaison super efficace.

Mention pour la version au poulet (8€) , qui panache cuisse et blanc de poulet, aligne sauce à l’ail et au persil, cornichons et frites – ces dernières ne sont pas une concession au goût des Belges mais bien un classique libanais. La garniture qui tue ? Les tomates disposées sous la broche qui grillent lentement en s’imbibant du jus de viande. Tranchées en morceaux, celles-ci sont ajoutées au sandwich afin de rendre juteuse la moindre bouchée. Divin. Mention aussi pour l’achta (la fameuse glace à la fleur de lait, 5€) et les boissons qui dépaysent (bières sans alcool à 3,50€, sodas tunisiens Boga à 2€ ou, pour le même, prix les « bonjusses », ces berlingots de jus d’ananas libanais ).

Lafeh: 2 rue de la Fourche, Bruxelles, Instagram : lafeh_

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