Il faudra encore beaucoup de films pour diffuser un minimum de connaissances sur la deuxième guerre civile congolaise qui a coûté la vie à des millions de personnes au tournant du siècle. Mais il faut bien commencer quelque part et La Miséricorde de la Jungle est un bon choix.
Le réalisateur, Joël Karekezi, a fui au Congo lorsque son père est décédé pendant le génocide rwandais. Un budget plus conséquent aurait tiré son film vers le haut, s’il l’avait investi dans quelques plans de bravoure, dans un scénariste qui aurait peaufiné les dialogues ou dans un monteur qui aurait réalisé deux ou trois longues séquences.
Mais même sans cela, La Miséricorde de la Jungle vaut le détour. L’acteur bruxellois Marc Zinga force l’admiration par son interprétation d’un héros de guerre rwandais accidentellement abandonné par son bataillon dans la région frontalière entre le Congo et le Rwanda.
Pour ne pas tomber entre les mains de l’ennemi, il s’enfuit dans la jungle dense avec un soldat inexpérimenté, ce qui s’avère également très risqué. En outre, il est déchiré par les tourments de sa conscience. Karekezi parvient à faire de l’immense jungle un personnage à part entière grâce aux moyens cinématographiques, et cela sert vraiment son film anti-guerre.
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