Expert des Roms: "Démantelez le plus vite possible les campements"

Tout à coup, ils étaient là. Des campements de Roms à Laeken, à Schaerbeek, à Beekkant. Entre-temps, les trois camps ont été évacués. Mais dès qu'un est démantelé, un nouveau apparaît, comme maintenant à Karreveld, Molenbeek, et au parc de Tour & Taxis.

Koen Geurts, expert des Roms dans la centre de la diversité Foyer, est formel: "Je ne suis vraiment pas partisan de ce genre de campement. Personne ne l'est d'ailleurs. Il faut évacuer les terrains au plus vite afin d'éviter que cela prenne de trop grandes proportions. Tant qu'on peut éviter cela, il semble ne pas y avoir de problème pour le quartier ou pour le gouvernement."

Les gens dans les campements reçoivent beaucoup de soutien de la part de bénévoles.
KOEN GEURTS: "On ne les aide pas en admettant cela. Ce groupe de gens choisit de vivre ainsi, car cela leur permet de ne pas devoir payer de loyer. Mais si on autorise cela, on ne les aide pas à sortir du cercle vicieux. En mettant trop l'accent sur la charité, on leur donne souvent du faux espoir. Ce qui ne veut pas dire que la charité n'est pas nécessaire bien sûr."

Que faut-il faire alors?
KOEN GEURTS: “Au lieu de rendre ces gens passifs et dépendants, il faut les activer, leur montrer qu'ils ont un certain avenir: leur donner des informations sur l'offre existante, un revenu garanti, un appartement."

N'est ce pas une forme d'assimilation? Ne leur impose-t-on pas notre style de vie ainsi?
KOEN GEURTS: “Faitrs rêver les gens et ils s'en sortiront. Sinon ils resteraient en Roumanie. De plusn, les règles sont valables pour tout le monde. Il y a l'obligation scolaire. Et le droit d'apprendre. Il y a les normes d'hygiène et d'urbanisme. Nous n'allons pas faire d'exception pour les Roms."

Geurts indique pour finir que de tels campements nuisent à l'image des Roms qui sont bien intégrés, la majorité à Bruxelles. Surtout car la population ne fait pas la distinction.