Dans le cadre d'Europalia Romania, le CIVA revient sur l'expérience collective, sociale et architecturale, développée par le gouvernement roumain dans les complexes de loisirs sur les rivages de la mer Noire.
Au début des années cinquante, l'État roumain favorisait un tourisme social, en accordant aux travailleurs et employés des chèques vacances.
En 1956, la construction de l'hôtel Yalta à Mamaia marque une nouvelle ère pour cet ancien village de pêcheurs devenu une station balnéaire en vogue depuis les années trente. Après la parenthèse des années de guerre, le gouvernement roumain entame un plan de développement stratégique pour sa perle de la mer Noire. Jusqu'au début des années septante, le site va se développer pour ne former plus qu'un seul complexe de loisirs qui s'étend sur plus de 2 kilomètres entre les plages de sable fin qui bordent la mer Noire et les lagunes du Siutghiol. Dans le vent de modernisation qui soufflait sur la Roumanie, l'état prend conscience du rôle particulier que peut jouer l'architecture dans le changement social et dans la concrétisation des idées socialistes.
Sur les rivages de la mer Noire, les équipes d'architectes sous la direction de Cezar Lazarescu disposaient d'une plus grande liberté créative que dans les autres projets gérés par l'État. En tournant le dos au réalisme socialiste et à ses ornements au profit d'une vision moderniste, efficace et fonctionnelle, les autorités ont fait de la transformation de la côte un laboratoire architectural où les nouvelles techniques de construction rendaient possibles des innovations formelles.
Au début des années cinquante, l'État roumain favorisait un tourisme social, en accordant aux travailleurs et employés des chèques vacances. Les nouveaux complexes de loisirs qui associaient hôtels, restaurants, bars, galeries commerçantes et piscines, devenaient le décor d'une nouvelle aventure collective, celle du tourisme de masse.
Après en avoir fait la destination privilégiée de sa population, ils en ont aussi fait un produit d'exportation en attirant des vacanciers venus de l'Europe de l'Ouest qui y trouvaient un décor de vacances au look moderniste à des tarifs plus qu'avantageux. La petite exposition que propose le CIVA rassemble dans une pièce, des maquettes, des photos et documents d'époque, des films d'actualité et quelques objets pour se plonger dans une utopie socialiste sentant bon l'huile de bronzage.
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