La banque ING a sorti quelques-unes des plus belles pièces de sa collection d'art contemporain en invitant le public à un dialogue ouvert pour s'immiscer dans les mystères irrésolus de la création.
Love, hate, debate : la banque ING s'expose
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Comment initier le public à l'art contemporain, vaincre la peur de ne pas comprendre ou les réticences face à un univers et des références jugées trop hermétiques ? Par le débat, pense la banque au lion qui entoure son exposition annuelle d'une communication et d'un arsenal pédagogique centrés sur le dialogue. L'initiative va de pair avec l'envie d'ouvrir au public quelques pièces de la remarquable collection maison, entamée par Léon Lambert dans les années 60.
A l'instar de ce qu'a fait David Rockefeller avec la Chase Manhattan Bank à New York, le banquier avait l'ambition de faire de son siège central un musée à l'attention de son personnel et de ses clients. Pour lui donner un écrin à la hauteur de son contenu, il demande à l'architecte moderniste Gordon Bunshaft de construire le bâtiment qui se trouve toujours en bord de petite ceinture sur l'avenue Marnix. Pour l'exposition au mont des arts, la sélection s'est concentrée sur 60 œuvres, et 56 artistes.
C'est peu et c'est très bien, car ça rend la circulation agréable et met parfaitement les œuvres en valeur. Pas de thématiques, mais des accrochages cohérents et des questions qui reviennent. Le parcours s'ouvre sur l'emblématique œuvre miroir de Pistoletto qui peut refléter les interrogations du visiteur comme celles de son personnage pensif. Photo, sculpture, peinture et vidéo, c'est un large panorama de l'art des deux derniers siècles qui est présenté.
Des grands noms Gustave De Smet, Rauschenberg, Broodthaers, Henry Moore, Alechinsky, alternent avec des artistes moins en vue mais toujours pertinents. Pour entamer le débat, il convient de se pencher sur les cartels qui se concluent par une question. Parfois générale avec un "Que nous dit cette œuvre d'art ?" pour un Gilbert & George, ou plus fonctionnelle en demandant "L'art est-il affaire de création ou de transformation ?" à côté de la sculpture enroulée de Michel François.
L'exposition ne fait pas l'impasse sur des œuvres plus dérangeantes comme Sans-souci, le tableau de famille d'officiers et soldats nazis de Christian Boltanski. Après un étage lumineux et dégagé, le parcours s'achève dans la pénombre de l'ancienne salle des coffres avec la belle installation de Floris Vanhoof et le défilé des Brown Sisters de Nicholas Nixon.
LOVE. HATE. DEBATE. >15/3, ING Art Center
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