Rien ne va plus pour Henri. Surtout l’écriture. Ça craint parce que ce monsieur est écrivain. Depuis un livre à succès il y a 25 ans, il n’a publié que des niaiseries et des scénarios de films dont il a honte.
La raison en est le fossé profond entre la vie dont il rêvait (basée à Rome) et la vie qu’il mène dans la pratique : avec quatre enfants adultes qui vivent encore sous son toit et qui mettent la pagaille et une femme qui a besoin de vin et d’antidépresseurs pour tenir le coup. Le réalisateur et rôle principal Yvan Attal a convaincu sa compagne Charlotte Gainsbourg d’interpréter sa femme. Il ose aller étonnamment loin dans la construction du personnage du vieil homme blanc cynique (pas le genre le plus populaire en ce moment) et frustré, mais aussi dans le désenchantement de la vie de famille. Il y a plus de mélancolie que d’humour dans son adaptation enjouée d’un roman américain de John Fante. Malheureusement, il se repose trop sur les répliques qui s’enchaînent et ne met pas à profit les possibilités cinématographiques. Le choix d’esquinter des chansons de Radiohead en les transformant en mélodies pour piano est malheureux. Passez-moi le vin et le Prozac !
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