Pour la énième fois, Arnaud Desplechin passe juste à côté d’un très bon film.
Roubaix, une lumière
Pourrait-il y avoir un lien avec sa tendance à transformer ses films en labyrinthe et à jongler avec des histoires et des couches de sens ? Le doute est de mise, car c’est ce talent qui distingue ses films (Rois et Reine, Un conte de Noël, Les Fantômes d’Ismaël,...) de la masse. Dans Roubaix, une lumière, il s’aventure pour la première fois dans un polar à visée sociale. Le film peut être divisé en deux parties : la première concerne Roubaix, la deuxième porte sur les deux voisines d’une vieille dame assassinée.
La première s’avère beaucoup plus intéressante. D’une part, Desplechin côtoie la sinistre réalité de Roubaix. Cette ville du nord de la France est surtout connue comme l’arrivée de la reine des courses cyclistes sur pavés, mais elle souffre d’un taux de chômage absurde et d’une grande misère sociale. Par ailleurs, Desplechin fait aussi pénétrer de la pure fiction. Il cultive l’atmosphère de la nuit. C’est un conte de Noël. Le style, l’intuition particulière et l’empathie du commissaire Daoud (Roschdy Zem) sont tout sauf ordinaires. Pour le moins intriguant. (NR)
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