Nobody Knows, Still Walking, Notre petite sœur : Hirokazu Kore-eda excelle depuis vingt ans dans la réalisation de joyaux humanistes qui vous réconcilient avec la vie. Il est tout à fait justifié qu’il ait été récompensé par la Palme d’or pour son amour pour l’humanité si réconfortant, ses récits légers et son flair pour le naturel.
Or, il est loin d’être évident que le jury, sous la présidence de Cate Blanchett, ait voulu récompenser une œuvre. Il est plus probable qu’ils aient sincèrement trouvé que Shoplifters était le meilleur film du Festival de Cannes. C’est dire à quel point il est bon. Après un passage légèrement décevant au drame (The Third Murder), Kore-eda revient à son sujet de prédilection: les familles.
Cette fois, il dépeint une famille très inhabituelle: les membres n’ont pas de lien de parenté, ils cohabitent dans un logement à l’étroit parce qu’ils n’ont pas beaucoup le choix. Ils ne voient aucun mal à pratiquer la petite criminalité pour joindre les deux bouts. Mamie fraude un peu. Papa forme les enfants à devenir de bons voleurs à l’étalage.
Beaucoup de Japonais considèrent qu’un tel comportement est répréhensible mais Kore-eda sollicite, sans excuser, l’empathie. Et il l’obtient. Il est impossible de ne pas compatir avec ces malheureux qui essaient de tirer le meilleur parti de leur situation et qui s’apportent un peu de réconfort en ces temps hostiles.
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